Cauchemars et terreurs nocturnes

Pendant le sommeil, le corps est immobile et le tonus musculaire baisse beaucoup. Les parasomnies se définissent par des comportements anormaux et des expériences indésirables se produisant à l’endormissement ou pendant le sommeil.

Les parasomnies débutent généralement vers l’âge de 18 à 24 mois, même si certaines, comme les cauchemars, pouvant apparaître chez des enfants plus jeunes.

Au cours de la petite enfance, les parasomnies sont nombreuses mais surtout normales et sans gravité. Elles peuvent cependant être source de préoccupation pour les parents et perturber la qualité du sommeil de l’enfant. Dans 60 à 80 % des cas, la parasomnie est d’ailleurs héréditaire.

Toutes les parasomnies ont des facteurs favorisants communs pouvant augmenter le nombre d’apparition ou l’intensité :

  • du stress, de l’anxiété, de la fièvre, une activité physique trop tardive;
  • une distension de la vessie (trop de liquide le soir);
  • une privation de sommeil ou un rythme irrégulier.

On classifie les parasomnies selon la phase de sommeil pendant laquelle elles surviennent :

  • les parasomnies du sommeil lent comprennent les terreurs nocturnes, les éveils confusionnels et le somnambulisme ;
  • les parasomnies du sommeil paradoxal incluent les cauchemars et les paralysies du sommeil ;
  • d’autres types de parasomnies tels que l’énurésie (pipi au lit) ou la catathrénie (gémissements et vocalisations nocturnes)

Voyons maintenant plus en détail trois des parasomnies les plus courantes chez
le jeune enfant : les cauchemars et les terreurs nocturnes.

Les cauchemars

Les cauchemars peuvent apparaître relativement tôt, vers 1 ou 2 ans. Ils surviennent souvent en milieu ou en fin de nuit. Les cauchemars sont normaux, sans gravité et ne doivent pas vous inquiéter surtout s’ils sont peu fréquents et de contenus variables. Ils peuvent être plus problématiques lorsqu’ils surviennent plusieurs fois par semaine ou que le contenu est récurrent. Après un cauchemar, l’enfant est réveillé et encore sous le coup de l’émotion, il peut pleurer, avoir besoin d’être réconforté et refuser de continuer sa nuit seul.

Les cauchemars sont souvent confondus avec les terreurs nocturnes, mais ce sont
bien deux types de parasomnies différents.

Les terreurs nocturnes

Les terreurs nocturnes sont souvent très impressionnantes pour vous, les parents : votre enfant se réveille en pleurant, parfois même en hurlant. Il semble terrorisé, agité, transpirant et peut se montrer violent si l’on tente de le toucher. Il a les yeux ouverts, le regard fixe mais semble complètement ailleurs. Il peut parfois parler, mais ses paroles sont incompréhensibles, il ne vous répond pas. Sa respiration est accélérée et son cœur bat rapidement. Les épisodes durent en général de 3 à 15 minutes. Les terreurs nocturnes surviennent dans les deux premières heures de la nuit. Elles ne sont pas des cauchemars. Il s’agit d’épisodes d’éveils incomplets semblables au somnambulisme. Le lendemain, votre enfant n’en a pas souvenir et ne semble pas perturbé.

Voici un tableau comparatif pour vous aider à différencier ces deux parasomnies
souvent confondues.